MOUVEMENT DU 23 MARS 2010

Publié le par Michel BORG


M o u v e m e n t d u 2 3 M a r s 2 0 1 0 :
Solidaires-SUD avec la CGT, la CFDT, la FSU et l’UNSA appellent à une forte mobilisation interprofessionnelle, pour l’arrêt des suppressions d’emplois, la résorption de l’emploi précaire dans la fonction publique, des augmentations des salaires, une réforme des retraites dans un objectif d’amélioration pour tous, l’amélioration des conditions de travail, le retrait des dispositifs qui mettent en péril le service public et la fonction publique.

Après les réponses insatisfaisantes apportées le 15 février par le Président de la République c’est l’ouverture immédiate de véritables négociations qui nous exigerons ensemble. Le calendrier que veulent nous imposer le MEDEF et son gouvernement, notamment pour aboutir à une réforme des retraites en septembre de cette année, est inadmissible.

C'est pourquoi, dans les services départementaux du CG 93, le 23 mars, la plupart des directions et services n'ont pas organisé de réunions ou étapes de travail qui pourraient gêner la mobilisation ce jour là. Si, par exemple, des réunions restent néanmoins organisées, il semble important de les décaler, certains participants n'y seront probablement pas présents étant eux même en grève. (ne serait ce que pour préserver un travail collectif les non grévistes comprendront ce commentaire)

Le 23 mars tous en grève
Pour l’Union syndicale Solidaires, un appel unitaire à une action nationale interprofessionnelle est une bonne chose, cela répond à l’urgence sociale que nous connaissons, à la nécessité d’une réponse aux attaques patronales et gouvernementales, aux besoins de luttes collectives pour faire aboutir nos revendications.
Soyons très nombreux/ses en grève et dans les manifestations, le 23 mars !

Mais, la forme de l’action est une question essentielle. L’expérience montre que des journées d’action isolées permettent de rassembler des millions de personnes, mais l’absence de prolongement empêche de gagner. C’est ce que nous avons connu en 2003 à propos des retraites de la Fonction publique, en 2009 après le 29 janvier et 19 mars. Voilà pourquoi, l’Union syndicale Solidaires propose d’organiser un mouvement reconductible, animée par les assemblées générales de grévistes, et coordonné nationalement par les organisations syndicales. Il ne s’agit pas de se contenter d’un slogan, mais bien de prendre la responsabilité de construire ce mouvement.

Un mouvement national fort est nécessaire pour mettre en échec les prétentions patronales et gouvernementales, pour gagner sur nos revendications. Les appels unitaires autour du 23 mars sont une occasion. Saisissons-nous de cette possibilité !

 Retraite : Taxer les profits, pas notre niveau de vie !

Gouvernement et patronat sont déterminés à remettre en cause nos retraites et à nous imposer, une fois de plus, une contre réforme sapant nos acquis sociaux. Un système de retraite devrait avoir pour objectif de maintenir le niveau de vie acquis pendant la vie active et permettre que les salarié-e-s puissent profiter réellement de leur temps de retraite.

C’est pourquoi Solidaires revendique :
- l’âge de départ à taux plein à 60 ans, avec un départ à 55 ans pour les salariés ayant effectué des travaux pénibles et le maintien des régimes spéciaux,
- l’indexation des pensions sur les salaires afin de maintenir la parité d’évolution des revenus entre actifs et retraités,
- l’indexation des “salaires portés au compte” pour le calcul du montant de la retraite sur l’évolution des salaires, la garantie d’un taux de remplacement de 75% du salaire calculé sur les 6 meilleurs mois pour tous, secteur privé et public,
- 37,5 annuités de cotisations pour avoir une retraite à taux plein et en premier lieu abandon de la règle adoptée en 2003 qui affecte les 2/3 de la croissance de l’espérance de vie à l’augmentation de la durée de cotisation,
- la validation des périodes de chômage et d’étude dès l’âge de 18 ans, - pas de retraite inférieure au SMIC.

Pour financer ces mesures, il faut rééquilibrer la part des salaires dans la valeur ajoutée, la richesse créée par les salariés dans les entreprises. Cela peut prendre la forme d’une augmentation de la part patronale des cotisations sociales qui serait compensée par une baisse des dividendes versés aux actionnaires, ce qui permettrait de ne pas toucher à l’investissement productif.
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